De Las Cienagas National Conservation Area à Patagonia Lake State Park, AZ

Dimanche le 8 mars De Las Cienagas National Conservation Area à Patagonia Lake State Park, AZ

Nous nous levons avec le soleil ce matin vu qu'on a avancé l'heure hier soir avant de se coucher.

Nous partons vers 8h30 et roulons lentement en faisant de fréquents arrêts ornithologiques pendant la quinzaine de kilomètres qu'on doit parcourir sur notre chemin de gravier avant d'atteindre la route 82. La température avoisine les 17 degrés et il fait un beau soleil sur la prairie et les montagnes. En cours de route, nous croisons un groupe de cynéphiles qui entraînent leurs chiens de chasse ou qui font une compétition. Des cavaliers sont en soutien au groupe lorsque le chien s'éloigne trop.

Environ une heure plus tard, nous arrivons à Sonoita, une toute petite ville qui est maintenant connue pour ses vignobles. Il est un peu trop tôt pour des dégustations cependant et nous arrêtons simplement prendre un second café à un petit restaurant du coin qui offre aussi le wifi. Cela nous permet de publier le blogue, faire quelques courriels et télécharger La Presse +.

Nous roulons encore une trentaine de kilomètres vers Nogales et prenons la petite route qui mène au parc d'État Patagonia Lake. C'est là qu'on apprend qu'on a changé l'heure pour rien hier car le seul État qui n'avance pas l'heure aux USA est l'Arizona. Nous sommes trop tôt pour prendre notre site à moins que les occupants de la veille ne l'ait déjà libéré. Et c'est le cas! Cela n'aurait pas été grave car notre plan était de luncher puis d'aller faire un sentier. Au retour de la randonnée on serait allé à notre site de camping.

Donc nous nous installons et Hélène prépare le lunch pendant que je vais chercher de l'information sur les sentiers au Centre des visiteurs. La préposée est vraiment serviable et me fournit les renseignements et le permis requis pour la randonnée de cet après-midi. Elle m'informe aussi d'une randonnée ornithologique demain matin à huit heures, ce qui pourrait nous intéresser.

Après le lunch, nous décampons car il faut se déplacer de quelques kilomètres en véhicule pour se rendre au début du sentier qui nous intéresse cet après-midi. Heureusement, avec notre VR cela prend moins de cinq minutes pour tout fermer.

Nous faisons une très belle randonnée dans un sentier qui sillonne les collines, passe sous un peuplement de peupliers Cottonwood, suit la décharge du lac Patagonia et frôle le bout du lac avant de revenir au stationnement. Nous prenons notre temps. Il fait 24 degrés à l'ombre. Nous observons les oiseaux de temps à autre. Nos jumelles sont toujours prêtes. La randonnée dure environ deux heures pour un parcours d'à peine cinq ou six kilomètres.

De retour au camping, c'est l'heure d'une bonne douche et d'un peu de lessive à la main car les vêtements essentiels commencent à se faire rare dans nos petits espaces de rangement. Il faudra se trouver une buanderie d'ici quelques jours, se dit-on.

Après un peu de guitare et de lecture, nous allons faire le tour du camping. C'est le fun de comparer les sites et de voir d'où proviennent les campeurs. Mais c'est tout un contraste avec hier ou les jours précédents. Ici les sites sont beaucoup moins espacés et les voisins ne sont jamais bien loin. Nous revenons vers 17h et comme nous sommes affamés, on se fait des tranches de jicama arrosées de jus de limette et saupoudrées de Salsa en polvo El Tajin (on la trouve à Québec). Peu de calories et cela fait patienter avec plaisir en attendant le souper.

Vers 18h c'est l'heure l'apéro. On ouvre une bouteille de rouge qui n'est malheureusement pas de la région. Il faudra y goûter à ce vin de Sonoita! Hélène nous prépare un classique facile de camping : des hauts de cuisses de poulet désossés saisis puis mijotés avec des légumes avec un peu de Sambal Olek ou harissa, le tout servi sur du couscous. Un repas délicieux et bon pour la santé! Ce soir on se paye un dessert à base de trois produits achetés : une tranche de gâteau aux bananes, une ou deux cuillerées de yougourt et une cuillerée de caramel cajeta au lait de chèvre. Pas mal mais ce n'est pas le paradis...

Après la vaisselle il est déjà 19h30. Nous tombons chacun dans nos lectures. Hélène dans sa Presse + et moi qui termine un Sélections du Readers Digest en espagnol. Et j'ai ai un en anglais, récupéré dans un camping, qui attend son tour. Lectures légères mais qui pratiquent la compréhension des langues de Cervantes et de Shakespeare.

Lundi le 9 mars. Patagonia Lake State Park, AZ Jour 2

Nous nous levons avec le soleil et déjeunons rapidement afin de nous rendre au début du sentier Sonoita Creek pour huit heures. Lorsque nous arrivons il y a déjà une quinzaine de personnes avec des jumelles au cou qui attendent avec un guide naturaliste et deux assistants bénévoles. Le groupe monte à une vingtaine de personnes et le guide décide de le diviser en deux.

À huit heures pile nous prenons le sentier pour une randonnée ornithologique qui durera près de trois heures. C'est génial de se promener avec des spécialistes qui identifient d'abord les oiseaux à leurs chants puis les localisent en un clin d'oeil. Il ne nous reste qu'à les trouver en suivant leurs indications et à les contempler en essayant de mémoriser leurs caractéristiques propres à l'espèce.

Tout le monde aimerait bien voir des espèces nouvelles qu'ils n'ont jamais vues mais la plus en demande est certainement le mâle Trogon élégant qui passe l'hiver à cet endroit depuis seize ans déjà et qui est aperçu presque quotidiennement par des amateurs d'oiseaux. Mais malheureusement, il n'a pas été vu depuis deux jours et d'habitude il migre durant la première ou la deuxième semaine de mars. Nous restons donc sur notre apétit pour le trogon. Malgré cela, nous sommes vraiment comblés car nous ajoutons plusieurs nouvelles espèces à notre palmarès.

Nous retournons au VR vers onze heures et prenons cela molo jusqu'à 15h : dîner au VR, petite marche près du lac, lecture. Ce parc étant réputé pour abriter une grande variété d'oiseaux, incluant un trogon, il y a beaucoup d'ornithologues amateurs qui viennent y séjourner. Pas surprenant de voir que certains d'entre eux accrochent des mangeoires d'oiseaux sur leur site de camping. Un campeur en avait installé cinq de différents types.

Vers 15h, nous repartons avec nos jumelles dans le sentier de ce matin pour essayer de revoir le trogon ainsi que les espèces vues ce matin. Les oiseaux sont un peu moins actifs que ce matin mais la récolte est bonne, sauf pour le trogon qui reste invisible. Nous finissons deux heures plus tard à un site de nourrissage de colibris et assistons à un beau spectacle où plusieurs individus de trois espèces se pourchassent et se disputent l'accès aux mangeoires. Qu'ils sont beaux!

Pour nos amis connaisseurs et pour ceux qui sont curieux, voici en désordre la liste presque complète des oiseaux observés aujourd'hui :

Mésange arlequin

Sarcelle cannelle

Tyranneau inberbe

Auripare verdin

Roitelet à couronne rubis

Moucherolle vermillon

Chardonneret mineur

Épervier de Cooper

Canard souchet

Canard chipeau

Grand Harle

Canard malard du Mexique

Grand héron

Grèbe à bec bigarré

Tourterelle à ailes blanches

Pluvier Kildir

Petit fulligule

Sarcelle à ailes bleues

Sarcelle à ailes vertes

Colibri circé

Colibri d'Anna

Colibri roux

Troglodyte de Bewick

Grive solitaire

Grand corbeau

Paruline grise

Paruline à croupion jaune

Quiscale à longue queue

Roselin familier

Bruant chanteur

Cormoran sp.

Grande aigrette

Pic arlequin

Pic chrysoïde

Et voici celui qu'on a pas vu:

Malheureusement, on ne l'a pas vu ce Trogon élégant (image d'Internet)

Après une bonne douche, c'est l'heure de préparer le souper. Je démarre le feu de charbon de bois alors qu'Hélène s'occupe des légumes sur le réchaud extérieur. Je fais bien rôtir les saucisses de poulet bio aux tomates séchées et aux herbes et nous les savourons avec plaisir avec les légumes vers 19h.

En soirée, photos, blogues et lecture. J'espère bien rêver en couleur à nos beaux oiseaux multicolores cette nuit...