Vendredi le 6 mars Sabino Canyon,
Tucson, AZ
Il fait zéro degré à 6h30 quand nous
nous réveillons ce matin. J'ai allumé le chauffage vers 5h30.
Nous sommes bien au chaud quand nous nous levons vers 6h45. Nous
plions bagages et prenons la route vers 7h15 et 30 minutes plus tard
nous arrivons au Centre des visiteurs de Sabino Canyon. Nous prenons
un bon déjeuner, faisons notre lunch et allons prendre la navette de
9h (8$ pp) qui nous monte jusqu'à 3300 pieds d'altitude dans le
Canyon. Il fait déjà 16 degrés mais il vente à écorner les
moufflons du désert (Desert Bighorn Sheep). Nous sommes contents
d'avoir apporter nos polars et doudounes en duvet. Une famille de
québécois n'ont pas prévu le coup et sont presque morts de froid
rendus au bout du canyon. Ils sont en culottes courtes et en
T-shirts... Oups! Il fera 27 degrés aujourd'hui mais plus tard!
Température typique du désert : journées chaudes et nuits
froides.
Nous descendons de la navette vers 9h30
et grimpons durant environ 1 km pour atteindre le sentier Phone Line
que nous emprunterons pour redescendre jusqu'au Centre des visiteurs.
Ce sentier est vraiment bien puisqu'après la montée, il redescend
lentement et graduellement à flanc de montagne. Il est donc
relativement facile à faire et offre une vue spectaculaire sur le
canyon Sabino durant toute la descente. Cela nous prend un peu moins
de trois heures pour revenir au VR, incluant une courte pause sur le
bord de la rivière Sabino pour dîner. Nous sommes bien contents de
notre choix facile aujourd'hui car les muscles ont bien travaillé
hier dans le sentier du Canyon Romero au Catalina State Park.
Nous prenons la route vers 13h et
arrêtons à un autre magasin Whole Food encore plus grand que celui
d'avant-hier. Nous faisons l'épicerie pour cinq jours car nous
partons dès demain matin pour le sud de l'Arizona. Il y a un bon
wifi à cet endroit et donc nous en profitons pour prendre les
courriels, mettre le blogue à jour et faire les réservations de
camping et de visites de grottes pour les prochains jours. Nous
n'aimons pas réserver à l'avance habituellement mais là nous
sommes en haute saison et il est très risqué d'arriver à un
camping de parc d'État sans réservation. En général les gens
sans réservations doivent repartir ou lorsque cela existe, se
stationner dans l'aire de débordement qui est vraiment un
stationnement, sans service et surtout sans le charme du site
naturel.
Nous revenons au camping vers 15h.
Nous prenons notre nouveau site, le troisième différend en trois
jours. En effet, vu nos réservations de dernières minutes, il faut
changer de place à chaque jour. Heureusement c'est très facile de
changer de place avec notre petit Safari-Condo. Nous allons ensuite visiter les Ruines Romero, site d'un ancient village Hohokam qui ont vécu ici entre l'an 500 et 1100 de notre ère. Il y a aussi les ruines d'une petite maison de pierre qui était la résidence de M. Romero du temps que l'Arizona appartenait au Mexique.
Vers 16h30, c'est l'heure de
l'apéritif. On est vendredi! Nous travaillons notre itinéraire du
prochain mois avant de préparer le souper. Il s'agit d'écrire dans
un chiffrier les destinations et le nombre de jours qu'on y passe
pour voir comment cela arrive dans les dates avec la contrainte qu'on
revient au Québec le ou vers le 15 avril. Cela reste très flexible
mais permet de s'assurer d'un certain réalisme en fonction de la
distance à parcourir à chaque jour et du temps minimum nécessaire
pour visiter ou au moins prendre le pouls de tel ou tel endroit.
Hélène nous fait une platée de
légumes et une salade alors que je fais cuire une belle grosse
tranche de gigot d'agneau sur le charbon de bois. Nous ouvrons une
bouteille de Concordia Don Luis 2011 de L.A. Cetto pour accompagner
notre repas. Un mélange de Cabernet-Sauvignon (60%) et de Syrah
(40%) qui se marie très bien à l'agneau.
Un peu avant souper, le soleil se
couche en éclairant une dernière fois pour nous les montagnes.
Petit Clin d'oeil Safari-Condo : un LX et une Alto sur la même
photo devant les montagnes du Catalina State Park.
En soirée, photos, blogues et lecture
pour moi. Lecture pour Hélène.
Nous sommes encore une fois ravis de
notre belle journée. On se couche tôt comme si c'était déjà
l'heure avancée.
Samedi le 7 mars De Catalina State
Parks à Las Cienagas National Conservation Area, Sonoita, AZ
Nous déjeunons et après un arrêt au
Starbuck pour un combiné expresso-wifi-Skype famille, nous partons
vers le sud de Tucson par l'autoroute 10 puis par la route 83. Un
peu avant d'arriver à Sonoita, nous bifurquons sur une petite route
qui vient tout juste d'être asphaltée et qui passe dans l'immense
aire nationale de conservation Las Cienagas. À quelques kilomètres
de là, nous prenons un petit chemin qui nous mène au ranch Empire.
Ce sont Bodo et Andrea, des voyageurs d'Autriche rencontrés au
Mexique, qui nous avaient recommandé la visite de ce site.
Le Bureau of Land Management (BLM) a
acheté le ranch qui fut en opération jusqu'en 2009 pour en faire
un lieu historique. Le ranch Empire fut fondé en 1871 peu après
l'achat de l'Arizona et du Nouveau-Mexique par les américains aux
mexicains. Au début le ranch ne comptait que 175 acres mais au
début des années 1900 ses terres couvraient 100 000 acres et
supportaient un troupeau de
25 000 bovins.
L'animation du site est faite par des
bénévoles mais aujourd'hui il n'y en a pas. Heureusement nous
pouvons visiter la plupart des 30 pièces du ranch et nous informer
en lisant les panneaux d'interprétation. Il reste encore beaucoup à
faire pour rendre l'attraction de calibre international mais c'est
tout de même très intéressant à visiter et c'est très peu
fréquenté. En plus le site est situé dans un magnifique
environnement avec de vastes plaines herbeuses parsemées de
mesquites et de hautes montagnes en fond de scène. Pas étonnant
que plusieurs films westerns avec des vedettes comme Burt Lancaster
et Anthony Quinn aient été tournés ici dans les années 1950 et
1960.
Après la visite des lieux nous allons
faire un peu d'ornithologie dans un sentier d'interprétation le long
d'un petit ruisseau à sec et faisons quelques détours dans le lit
du ruisseau sous les immenses Peupliers qu'on appelle ici les
Cottonwoods. Nous y voyons plusieurs espèces que nous n'avions
jamais vu ce qui nous fait bien plaisir.
Après un délicieux petit lunch pris
au ranch Empire, salade mélangée au fromage bleu et biscottes au
thon fumé d'Ensenada, nous allons nous promener en VR dans les
petits chemins de gravier qui serpentent dans la prairie. Un air
western me vient à l'esprit et devient un ver d'oreille pour le
reste de la journée. Nous arrêtons souvent pour regarder les
oiseaux, la plaine et les montagnes.
Vers 14h nous nous rendons à un site
de camping sauvage gratuit. Ce genre de camping sans aucun service
est très fréquent sur les terres du BLM. Il n'y a que deux VR au
camping qui compte cinq sites très espacés. Une fois rendu à
notre site, on ne voit plus les voisins qui sont à plus de cent
mètres de nous. En fin d'après-midi, un couple de cyclistes qui
pédalent avec tout leur matériel de camping viendra s'installer à
un autre site un peu plus loin.
C'est vraiment paisible comme endroit.
Et pourquoi pas une petite sieste nous disons-nous, juste assez pour
perdre la carte. Puis un bon thé bien chaud en admirant le paysage
dans nos chaises pliantes avec notre nouvelle table pliante qu'on
inaugure aujourd'hui.
Vers 16h nous allons prendre une marche
jusqu'au bout de la route du camping. Cela nous fait une bonne heure
de marche aller-retour. Quelques nouveaux oiseaux encore et on a la
chance de voir six beaux cerfs de Virginie s'éloigner lentement de
nous dans la prairie.
Au retour, Hélène sort son matériel
de dessin et réalise qu'il lui manque son étui avec tous ses beaux
crayons. Il ne lui en reste qu'un qui était ailleurs dans sa petite
valise. Nous cherchons partout mais vraisemblablement l'étui fut
oublié à la plage El Requeson dans la Baie Concepcion en
Basse-Californie. Elle est bien déçue! Je joue un peu de guitare
puis rentre vers 18h car le froid s'installe rapidement. Nous sommes
à une altitude de près de 1500 m et cela paraît. Entre huit et
dix degrés de moins qu'à Tucson.
Les nuages se font de plus en plus
nombreux en fin de journée. On espère ne pas avoir trop de pluie
si jamais cela tombe. Mais pour l'instant cela nous donne un coucher
de soleil sur la montagne vraiment spectaculaire. On dirait que le
ciel est en feu.
Hélène nous prépare un vrai festin
pour ce soir. De beaux pétoncles légèrement revenus dans l'ail,
assaisonnés de paprika piquant puis déglacés au vin blanc et à la
crème. Elle les sert avec un riz-quinoa rouge, des bok-choys et des
pleurotes. On accompagne le plat avec un Chardonnay Reserva Privada
de L.A. Cetto et c'est un délice! Je me dis que c'est peut-être
bien le meilleur repas à 100 km à la ronde! À tout le moins le
meilleur du camping! Et dire qu'une dame voyageant dans un immense
VR avec tous l'équipement moderne me disait une fois : « J'ai
de la difficulté à partir pour de longues périodes car après deux
semaines de sandwich et de plats congelés, ma cuisine me manque ».
Le mauvais côté de la chose c'est que
la vaisselle du dîner et du souper semble durer une éternité ce
soir. Il ne restait plus grand chose dans les armoires!
Après la corvée de vaisselle, nous
regardons au loin dehors et voyons une lueur rouge vif. Un feu de
brousse à quelques kilomètres. On va surveiller ça! Nous
rentrons puis jouons un peu aux dés. Ensuite nous passons à la
lecture avant de s'endormir. Demain on se lève tard vu qu'on avance
l'heure ce soir et peut-être aussi parce qu'on va surveiller le feu
de brousse de temps à autre! Mais heureusement, vers 23h, on ne voit plus les flammes et la fumée au loin. On pourra dormir tranquille au seul son d'un hibou qui hulule près de nous dans la plaine.
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